Le transfert : pierre angulaire de l'art-thérapie

La pierre angulaire du métier est bien le transfert ou l’amour adressé au savoir, adressé à un supposé savoir qui serait détenu par l’art-thérapeute, celui-ci sachant bien qu’il ne peut s’approprier ce savoir qu’on lui prête. Nous sommes bien là dans une relation dissymétrique, le savoir étant du côté du sujet puisque l’inconscient est sujet et savoir.
L’art-thérapie est là pour produire du silence là où pour le patient il manque ou a manqué. Elle peut permettre au patient de prendre la parole. Elle est du côté du sens et pas de la signification. Elle invite le patient à produire une trace à partir d’une esquisse proposée par le dispositif. Elle l’invite à se dire pour rejouer son histoire de manière poétique. Ceci n’est possible que si l’art-thérapeute se centre sur sa fonction et pas sur la production. L’art-thérapeute conduit le processus art-thérapeutique, il ne conduit pas le patient. Ce processus doit permettre au patient de faire tomber l’art-thérapeute de son piédestal sur lequel il l’avait lui-même installé. Avoir compris qu’il faut faire avec son manque, avec un impossible, fait partie de la fonction.
« C'est l'art-thérapeute qui doit se mettre au travail ....car c'est lui qui est payé ! » Royol JP, site Profac http://artherapie.com
L’art-thérapie n’est pas une mise au travail du patient, c’est l’art-thérapeute qui est au travail.